2x06 Visite Officielle

Stargate Atlantis
Odyssée



Visite Officielle
Cross-over avec Commander in Chief


Toute l'équipe dirigeante d'Ithaque, et ses principaux acteurs étaient réunis sous une sorte de petit chapiteau, semblable à ceux dressés lors des cérémonies importantes, devant la Porte des Etoiles. La pluie était elle aussi au rendez-vous, bien qu'elle ne fût pas la bienvenue. Mais les membres de l'expédition Odyssée avaient été obligés de la supporter depuis le début de la mission, étant donné que cette pluie infernale s'abattait sur Ithaque depuis plus de dix milles ans.
«J'aime pas. J'ai l'impression d'avoir une corde autour du cou.» maugréa Sacre Tillus en tirant sur sa cravate.
«Eh bien tu feras avec. Aujourd'hui il faut que tu nous fasses bonne impression.» lui souri Sarah Harding en lui desserrant un peu la cravate.
«Bah, moi non plus je n'ais jamais pût supporter les cravates, je te comprends Sacre.» lui fit Quentin Corrigan.
«Au fait, Chjara, ce n’est pas un bal costumé ici.» glissa-t-il à l'encontre de la jeune Artélienne à côté de lui. Chjara avait revêtu les habits traditionnels Artélienne: une longue tunique beige Pour seule réponse, la jeune femme écrasa avec vigueur le pied droit de Quentin, qui émit entre ses dents un murmure de douleur.
«Quentin... La ferme.» glissa-t-elle à l'intention de son coéquipier.
C'est alors que le vortex de la Porte s'activa. Le colonel Harmon Rabb et le docteur Juliette Fletcher se dirigèrent vers les trois nouveaux arrivant qui étaient suivis par une escorte de militaire menée par le jeune major Steven Dell.
«Qui est-ce?» demanda Sacre à Sarah
«La femme, aux cheveux roux, c'est Mackenzie Allen. Notre actuelle présidente des USA.» souri avec fierté Sarah
«Cette femme doit être une personne des plus sages pour êtres le chef de votre tribu.» fit Sacre en voyant toute l'admiration que porté Sarah à cette femme.
«L'homme à coté d'elle c'est Nathan Templeton. C'est le Président de la Chambre des représentants mais aussi le successeur que Teddy Bridges, l'ex-président, a réclamé sur son lit d’hôpital. D'après les rumeurs, il fréquemment en désaccord avec la Présidente.» expliqua-t-elle
«Et elle?» fit Sacre en désigna une femme à la chevelure grisonnante. Elle avait beau faire une tête de moins que lui, Sacre devina facilement qu'elle avait l'air d'avoir caractère était des plus trempés.
«C'est Ann Lang, la secrétaire à la défense. Une femme dont son ambition n'a de mesure que son avarice du pouvoir.»
Le Colonel Rabb et le docteur Fletcher saluèrent leurs trois invités de marque.
«Alors, Madame la présidente, votre séjour sur Atlantis a-t-il été agréable?» demanda poliment Harmon.
«Oui, très passionnant et instructif, mon colonel.» lui répondit-elle
«Eh bien j'espère qu'Ithaque ne vous décevras pas.»
«Je ne pense pas. Votre cité est magnifique!» souri Mackenzie Allen en portant son regard sur les hautes tours de l'ancienne capitale des Anciens.


GENERIQUE


Cela faisait septs jours que la nouvelle présidente des Etats-Unis d'Amérique, Mackenzie Allen avait eut cette réunion avec le Ministère de la Défense et le Général Georges Hammond. Les deux hommes lui avaient appris de but en blanc que l'U.S Air Force mené depuis plus de dix ans un projet top secret nommé Porte des Etoiles. Au début, Mackenzie ne s'était pas caché d'esquisser un petit sourire lorsque George Hammond parla d'un objet circulaire capable d'effectuer des voyages intergalactiques. Mais bien vite, le vieux Général lui montra plusieurs dossiers et photos appuyant la véracité de ses dires.
Soucieuse de voir à quoi ressemblait ce fameux programme, elle avait délégué son poste à son vice-président pour aller visiter, avec Nathan Templeton et Ann Lang, trois jours durant la base de Cheyenne Mountain et faire sa première traversé de la Porte des Etoiles avec le Général Landry. Puis elle fut accueille par le Docteur Elizabeth Weir pour découvrir pendant trois jours les merveilles de la cité d'Atlantis. Maintenant, elle s'émerveillait devant la nouvelle grande découverte du programme Porte des Etoiles, l'ancienne capitale des Anciens: Ithaque.
«En tout cas, je suis juste un peu déçu par cette pluie.» fit-elle en se retournant vers le Colonnel Rabb et le Docteur Fletcher.
«Eh bien, lorsque les Anciens ont quittés Ithaque, ils ont décidés de la cacher aux yeux du monde, de la faire disparaître non seulement des mémoires mais aussi de la galaxie.»
«Comment ça...» demanda avec interêt Mackenzie
«Avant de quitter Ithaque, les Anciens ont créés une tourmente électro-magnétique autour du système solaire d'Ithaque: c'est l'orage que vous voyez gronder au-dessus de vous. A la seule différence qu'il gronde dans tout ce système solaire.» se mit à expliquer Juliette
«Cela à coupé tout ce système solaire du reste de la galaxie. Aucun vaisseaux ni aucune communication ne peut traverser un tel orage. De même aucun vortex classique ne peuvent traverser un tel phénomène spacio-météorologique. C'est pour cela que seul un vortex à huits coordonnées peut fournir assez d'énergie et de puissance pour percer cet orage.»
«Et n'y a-t-il pas de risque d'être sur une cité qui est en plein dans une tourmente électro-magnétique?» demanda Allen
«Non. Intervint Harmon, la cité est équipée de paratonnerres sur la plupart des tours. De plus, les Anciens ont créés un système qui permet de récupérer l'énergie électrique de la foudre pour pouvoir la réutiliser dans les générateurs annexes. Donc aucun risque que vous vous retrouviez foudroyer, Madame la Présidente.»
«Je dois dire que je suis admirative devant votre équipe et vous. Jamais je ne pourrais vivre sur une planète aussi pluvieuse. Je serais vite partie bronzer au soleil.» souria Mackenzie, ce qui fit échapper un éclat de rire aux autres visiteurs.
«Mais, interrogea Nathan Templeton, n'y aurait-il pas un moyen de, comment dire... calmer cette tourmente électromagnétique?»
«Eh bien pour le moment, nous ne savons pas encore comment les Anciens ont fait pour engendrer un tel ouragan. Mais nous espérons que nos recherches sur Ithaque et sur les autres planètes du système solaire de Bélérophon puissent nous en apprendre plus. Et même si nous devons supporter 24h/24h une pluie battante, nous sommes plutôt contents d'avoir au-dessus de la tête un système de protection aussi performant. Il va s'en dire que Bélérophon n'a pas eut d'inscursion Wraiths depuis dix milles ans grace à cette tourmente.» développa Harmon.

La présidente des Etats-Unis d'Amérique continuait sa visite officielle sur Ithaque. Le docteur Fletcher et le Colonnel Rabb lui avaient faits visiter les générateurs anti-gravitationnels, l'astro-port et toute sa flotte, les quelques laboratoires que l'expédition avaient réussis à réutiliser, la tour du Caducée comprenant tout le matériel médical et hospitalier laissés par les Anciens.
Maintenant ils se rendaient vers l'esplanade de l'Alliance où les attendait une jeune femme s'abritant sous un parapluie.
«Madame la présidente, je vous présente le docteur Ella Sullivan, une archélologue des plus brillante. Elle travaille sur l'histoire des habitants d'Ithaque ainsi que le rôle socio-politique de la cité dans la civilisation des Anciens.» expliqua Juliette. Mackenzie, Nathan et Ann Lang serrèrent la main de la jeune femme.
«Ne vous aurais-je pas déjà vus à la Maison Blanche?» demanda avec curiosité Templeton
«C'est fort probable, j'y ais, pendant un moment, jouer les guides. Mon père est sénateur du Massachusetts, c'est un franc patriote, alors les grands hommes de notres nations n'ont rien à me cacher, Monsieur le Président de la Chambre des représentants.» répondit Ella avant de se tourner vers l'esplanade et de les inviter à la suivre.
L'esplanade était dressée de chaque côté par de magnifiques statues de marbre blanc:
«Ces statues représentent les plus grands chefs du Conseil Suprème des Anciens depuis le début de leur civilisations, se mit à expliquer Ella. D'après nos traductions, ils s'appelaient eux même les Ethérés. Nous ne savons pas encore ce qu'ils entendaient par ce titre, mais nous pensons que cela à un rapport avec l'Ascencion.» Ils continuèrent et arrivèrent devant une grande pierre.
«Ithaque la belle, Ithaque la merveilleuse, Ithaque la magnifique. Tel fut les noms données à la cité lors des ses jours d'apogée, continua Ella, Ithaque fut en son temps la capitale des Anciens, bien avant leur guerre contre les Wraiths. La cité était le joyaux des Anciens. Ithaque était l'oeuvre de prodiges, tel celui des générateurs anti-gravitationnel qui la maintiennent en l'air, tel un brillant oiseau parmi les nuages. Ithaque était le lieu de réunion du Conseil Suprême des Anciens mais aussi celui de l'Alliance des Quatres Races: Noxs, Anciens, Asgards et Furlings. C'est à Ithaque que fut signé ce traité de paix entre les quatres plus grandes civilisaitons de l'univers.» fit-elle en montrant la grande pierre. Dedans était sculpté un représentant de chacune des quatres races, se tenant mutuellement par les mains, et le regard levé vers le ciel, comme si ils regardaient l'avenir.
«Les Anciens étaient vraiment un grand peuple. C'est vraiment formidable que leur savoir n'ait pas été perdue.» fit Mackenzie, comme pour concluer.
«Oui en effet, intervint Hamron, la Terre a vraiment beaucoup à apprendre d'eux. Bien, à présent je vous invite à aller nous restaurer. Nous avons fait venir spécialement pour vous des mets les plus typiques des civilisations de la Galaxie de Pégase.» Les invités accueillirent avec plaisir cette offre, et suivirent Harmon.
«Avant de nous mettre à table, mon Colonnel, intervint Ann Lang, j'aimerais aller me rafraichir.»
«Venez, je vais vous montrer le chemin.» répondit Juliette.

La secrétaire à la défense Ann Lang arriva dans la salle de réception au moment où l'entrée était servie. Elle s'asseilla à la droite de Nathan Templeton, tandis que le Colonnel Rabb et la Présidente étaient assis en face d'eux.
«Où est le docteur Fletcher?» demanda alors Mackenzie en voyant que Juliette n'était pas avec Ann. Celle-ci posa sa serviette sur ses genoux avant de répondre:
«Elle a été contacté par un certain Docteur Quentin Corrigan. Si j'ai bien compris, il y a un problème mineure avec le branchement d'une console Ancienne et notre matériel Ancien. Elle s'excuse auprès de vous de ne pas pouvoir partager ce repas.»
«Et bien c'est fort dommage pour elle. J'ai l'impression qu'elle va manquer un déjeuner des plus appétissant.» fit Nathan. Ils commençèrent à entamer les entrées. Ce fut Mackenzie qui ouvrit la discussion, en se tournant vers Harmon.
«Dire qu'il y a une semaine j'ignorais que l'on n'était pas seul dans l'univers. Et voilà que j'apprends que depuis plus de dix ans, dans le plus grand secret, l'US-Air Force voyage à travers toute la galaxie. J'ai été emballé par cette perspective, jusqu'au moment où le Général Georges Hammond m'a appri que des races extraterrestres hostiles s'en étaient prises à plusieurs reprises à ses hommes et à la Terre elle-même. Je vous l'avoue, cela m'a des plus inquiété.»
«Je comprends Madame la Présidente. Il est sûr que d'apprendre que des races aliens beaucoup plus évolué technologiquement que nous menacent la Terre est des plus inquiétants. Mais c'est pour cela que l'US-Air Force et les grandes nations ont voulus garder cela secret.» fit Harmon
«Je comprends tout à fait. J'aurais décidé de même. Car il est clair qu'une telle nouvelle ne ferait que provoquer un inévitable chaos au sein de la population: hystérie collective, sectes fanatiques prédisant l'apocalypse,... Mais à l'heure actuelle, une question me trotte dans la tête.»
«Laquelle?» interrogea Rabb
«Et bien la découverte d'Ithaque peut bel et bien représenter une nouvelle solution aux conflits intergalactiques auxquels est mélée la Terre.Vous m'avez dit que la tourmente électromagnétique qui entoure cette cité l'a protégé de toute intrusion depuis plus de dix milles ans ?»
«C'est exact.»
«J'aimerais savoir, si hypothétiquement parlant, la Terre venait à être envahit par l'ennemi, pourrions nous habriter toute la population de la planète dans ce système solaire protégé de toutes attaques ?»
«Et bien dans une éventualité comme celle là, je pense que nous pourrions y arriver. En effet, le système solaire de Bélérophon comprend douze planètes dont septs ont été colonisés par les Anciens, de même nous supposons qu'Ithaque n'est pas la seule cité de ce genre sur cette planète. Donc nous aurions les ressources pour un tel exode. Bien sûr il faudrait répertorier, réactiver, réaménager toutes ces installations...» Mais Harmon n'eut pas le temps de dévelloper plus en avant. Un signal d'alarme retentit dans toute la cité, prenant de surprise tout le personnel d'Ithaque.
«Préscence d'un élément viral dans le système de ventilation. Fermeture automatique des portes. Mise en état de quarantaine immédiat.»
Harmon et ses visiteurs n'eurent pas le temps de sortir de la salle. Les portes se refermèrent sur eux, les confinants dans la pièce.

Le Colonel Harmon Rabb se tourna vers ses invités. Il pouvait facilement voir dans leurs yeux qu'ils étaient inquiets.
«Ne vous en faites pas, il doit forcément y avoir une explication à tout cela.»
«Avez-vous déjà eux un problème de ce genre?» demanda la Présidente.
«Non, mais il y a tellement de programmes que nous ne connaissons pas encore.» fit-il en allumant son oreillette radio. Il se mit à l'écart des politiques.
«Docteur Fletcher, me recevez-vous?»
«Oui, je vous reçois Colonnel.»
«Bien, où êtes vous?»
«Je suis dans le laboratoire numéro quatre, avec le docteur Corrigan.»
«Pouvez-vous m'expliquer ce qui se passe?» interrogea Harmon
«J'en serais incapable. Nous ne savions même pas que la cité était équipée d'un programme de mise en quarantaine.» répondit-elle
«Pouvez-vous au moins ouvrir les portes de la cité ?»
«Non, le programme de quarantaine bloque tout on dirait.»
«Bien, ne quittez pas, fit-il avant de basculer sur un autre canal, vous m'entendez salle de contrôle?»
«Oui, Colonnel Rabb.»
«Pouvez-vous demander de l'aide à Atlantis ou au SGC ?»
«Nous allons essayer... impossible d'ouvrir un vortex, le système principal nous en refuse l'accès. Et je ne pense pas qu'Atlantis ou le SG-C puissent nous joindre à leur tour.» fit le technicien en charge de la Porte des Etoiles.
«Vous avez entendu docteur Fletcher?» demanda Harmon
«Oui.» répondit la jeune femme
«Pouvez-vous remédier à ce problème depuis votre position?»
«Je ne pense pas que ce soit possible. Il semblerait que le programme de quarantaine bloque tous les systèmes pour éviter toutes contaminations. Je ne sais même pas où trouver ce programme dans la base de donnée d'Ithaque pour le désactiver.»
«Mais bon sang, comment ce programme c'est mis en route?» lâcha Harmon
«Et bien il semblerait que nos systèmes de ventilations soient contaminés par un quelconque virus.»
«Quel genre de virus ?»
«Je ne serais vous le dire. Je vais contacter l'équipe médicale, peut-être pourront-ils nous aider.»
«D'accord, pendant ce temps, vous et le docteur Corrigan, faites de votre mieux pour désactiver cette quarantaine.» fit Harmon avant de rompre leur communication. Il se retourna vers ses invités :
«Eh bien? Que se passe-t-il?» demanda Ann Lang, la secrétaire à la défense
«Nous avons un problème avec le système de mise en quarantaine. Nous ne savons pas pourquoi il s'est mit en route. Mais il bloque toutes les portes, ainsi que la Porte des Etoiles.»
«On ne peut donc pas contacter le SG-C ?» interrogea Nathan Templeton
«En effet. Mais le docteur Corrigan et Fletcher travaillent déjà sur un moyen de nous sortir de là.»
«Combien de temps cela prendra-t-il?» risqua Mackenzie
«Ils pensent en avoir pour deux à trois jours.»
«Cela veut dire que nous allons rester enfermer dans cette pièce tout ce temps-là ?»
«J'en ai bien peur Madame la Présidente. Mais nous pouvons nous estimer heureux, nous avons encore ce délicieux repas.» fit Harmon en désignant les plats gastronomiques qui étaient encore sur la table, essayant de calmer l'atmosphère.

Au même moment, à l'autre bout de la cité, l'Artélienne Chjara Shiva était en train de faire visiter l'armurerie aux militaires de l'escorte présidentielle. Ceux-ci s'étaient montrés très intéressés par les armes de technologies anciennes. Mais leur surprise à tous fut grande lorsque la porte se referma. Le major Steven Dell se précipita pour essayer d'empêcher la porte de se refermer complètement.
«Rha, c'est fermé ! Qu'est-ce qu'il se passe ?» maugréa-t-il. Chjara était décontenancée. Il devait se passer quelque chose d'anormal. Elle se douta de la cause du problème et prit son oreillette dans laquelle elle rugit :
«Quentin, qu'est-ce que tu as encore fait ?»
«C'est pas moi cette fois.» répondit Quentin Corrigan à l'autre bout de l'oreillette.
«La cité est équipée, comme atlantis, d'un système de quarantaine. Et celui-ci vient de se mettre en route. Il aurait détecté un virus dans les systèmes de ventilations.» intervint Juliette Fletcher sur la fréquence radio.
«Un virus?» demanda l'Artélienne en fronçant les sourcils.
«Oui, mais pour l'instant nous n'en avons pas la certitude.»
«Et comb...» mais Chjara n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le major Dell décida d'intervenir et prit l'oreillette de la jeune femme.
«Docteur Fletcher, ici le major Dell. Où sont la Présidente, la secrétaire à la défense et le représentant des Chambres ?»
«Dans la salle de réception.»
«Il n'y a donc aucun risque.» interrogea-t-il
«A part si ce virus est réellement présent....»
«Et pour comb...» mais ce fût au tour de Steven de ne pas finir sa phrase. Chjara lui arracha littéralement l'oreillette.
«Désolée, fit-elle à l'intention de Steven, et combien et temps cela va-t-il durer?» enchaîna-t-elle, négligeant les plaintes du major.
«Nous n'en savons rien. Il nous faut, au docteur Corrigan et à moi, le temps de désactiver le programme de quarantaine.» A la réponse de la scientifique, Chjara leva les yeux au ciel. Elle se retrouvait coincé avec quatre militaires terriens, et ce jusqu'à plusieurs jours...

Le soleil fit son apparition à travers le vitrail de la salle de réception d'Ithaque. Les rayons de l'astre firent danser leurs lumières sur le visage de Mackenzie Allen, Présidente des Etats-Unis d'Amérique. Elle se réveilla et se leva. Elle passa le dos de sa main sur ses yeux, comme pur chasser le sommeil. C'est alors qu'elle aperçut le Colonel Rabb. Il était déjà debout.
«Bonjour Madame la Présidente, bien dormi ?» demanda poliment Harmon
«Moyennement, il faut dire que le canapé du bureau ovale est plus confortable.» souri Mackenzie
«Désolé de vous avoir fait dormir à même le sol.»
«Ce n'est rien. J'ai plutôt un vilain mal de tête, sans doute à cause du stress d'hier. Au fait, des nouvelles à propos de notre situation ?»
«Non, j'ai appellé le docteur Fletcher il y a deux heures, mais toujours aucun éléments nouveaux.»
«On ne peut toujours pas sortir et contacter la Terre ?»
«Non.»
«Avez-vous essayer de casser ce vitrail ?» demanda alors Mackenzie en se tournant vers l'oeuvre d'art. Harmon prit une chaisse et la lança dessus. À peine l'eut elle touché qu'un champ de force la propulsa de l'autre côté de la pièce.
«J'ai déjà essayé. Aucun moyen de briser ce champ de force. Il doit faire partit du système de quarantaine.» fit Harmon tandis que Ann Lang et Nathan Templeton étaient réveillés par le bruit. Mais le Président de la Chambre des représentants retomba au sol, visiblement mal en point. Mackenzie se précipita vers lui.
«Nathan vous m'entendez ? Qu'avez-vous ?» Mais le vieil homme n'arriva pas à répondre. Mackenzie mit sa main sur son front.
«Il est brûlant de fièvre.» fit-elle en direction d'Ann et d'Harmon

La chaise racla sur le sol tandis que le Docteur Juliette Fletcher respira un grand coup, exténué par les heures de travail qu'elle avait accumulé. Elle se leva est alla prendre une bouteille d'eau dans un petit frigo.
«Je sais pas ce que j'ai, mais j'ai un mal de tête affreux. Et vous Quentin, vous vous sentez mieux ?» demanda-t-elle à Quentin Corrigan en lui donnnat un verre d'eau.
«Non, j'ai l'impression que la fièvre empire.» maugréa-t-il en buvant avec difficulté son verre. Juliette passa sa main sur le frond en sueur du jeune homme: en effet, il était bouillant.
«Ca a pas l'air de s'arranger.» souffla-t-elle.
Deux heures plus tôt, Quentin et elle travaillaient sur la base de données d'Ithaque pour trouver et désactiver le système de quarantaine. Tout allait bien jusqu'à ce que Quentin tombe de sa chaise sous le coup de cette fièvre. Juliette alla se rassoir devant son ordinateur portable lorsqu'elle entendit son oreillette radio grésiller.
«Docteur Fletcher, avez-vous avancé ?» se fit entendre la voix d'Harmon
«Non, désolée.»
«Eh bien je pense qu'il faudrait se dépêcher, nous avons le Président de la Chambre des représentants qui a de la fièvre, et la Présidente se plaint de maux de tête.»
«Pardon ? Vous pouvez répéter ? Le docteur Corrigan a lui aussi une forte fièvre.»
«Et merde. Alors il s'agirait donc réellement d'une contamination virale ? Nous qui avions cru que le programme de quarantaine s'était activé par erreur.»
«Il semblerait. Contactez les autres groupes pour voir s'ils présentent eux aussi des symptômes. Pendant ce temps je vais contacter le docteur Jivana Raksha et son équipe.» ordonna Juliette avant de couper la liaison radio et de contacter l'équipe médicale qui se trouvait enfermé dans la tour du Caducée, le centre hospitalier d'Ithaque.
«Bonjour docteur Raksha. Nous avons un problème sanitaire. Il est fort possible qu'un virus se soit développé à travers toute la cité. Nous avons déjà deux cas de forte fièvre et un de maux de tête intense.» expliqua Juliette
«Cela expliquerez pourquoi le programme de quarantaine se soit mit en marche. De mon côté, j'ai aussi cinq membres de mon équipe qui sont touchés: trois d'entre eux présentent aussi des fièvres aigus, d'origine virale.» fit le jeune médecin hindoue.
«Pouvez-vous nous dire de quel type de virus il s'agit ?» interrogea Juliette
«Je vais faire des prélèvements sur les membres de mon équipe. Mais il nous faudra seize heures pour vous dire exactement de quoi il s'agit. Pendant ce temps, je vous conseille de recenser toutes les personnes atteintes de quelconques symptômes et de les localiser en attendant que vous trouviez un moyen d'ouvrir les portes.»
«Merci. Je vous rappellerez lorsque nous aurons finis le recensement. Mais si vous avez du nouveau appelez moi immédiatement.» fit Juliette avant d'éteindre la liaison radio.

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La Présidente des Etats-Unis d'Amérique s'approcha de la grande table et regarda les derniers vivres qu'il leur restait. Il y avait encore des parts de tartes aux fruits, de flans et quelques bouts de fromage, ainsi qu'un fond de vin et une dernière bouteille d'eau. Elle prit un verre et le rempli à moitié d'eau et se dirigea vers Nathan Templeton dont la fièvre s'était aggravée. Elle lui donna le verre et l'aida à boire.
«Voulez-vous un morceau de tarte ?» demanda-t-elle en se retournant vers le Colonel Rabb.
«Non, il vaut mieux garder des réserves au cas où nous resterions coincé ici encore plus longtemps. Alors allez vous assoir et taisez-vous.» lâcha Harmon avec lassitude, comme si la préscence de cette femme l'indisposait.
«Parlez-moi sur un autre ton Colonel ! Je suis quand même la Présidente des Etats-Unis d'Amérique, et par conséquence votre supérieur hiérarchique. Vous me devez le respect.» s'empourpra Mackenzie
«Pfff, c'est pas moi qui voulait avoir une bonne femme à la tête du gouvernement.» marmona Harmon.
«Quoi ? Mais comment l'Amérique peut-elle être bornée à ce point ?! En quoi est-ce dégradant d'avoir une femme à la tête du pays ?!»
«Vous auriez était plus utile chez vous, à changer les couches de vos enfants.»
«Voila comment vous me remerciez ? Après tout ce que j'ai fait pour l'Amérique ?»
«Ahahah... laissez moi rire, fit alors Templeton en se relevant malgré la fièvre, que croyez-vous avoir accomplit de si important pour notre pays ? Ce n'est pas en montrant vos cuisses que vous allez réussir à redorer le blason américain.»
«Je vous interdit de me parler comme ça Nathan !» éclata Mackenzie, qui pour exprimer sa colère, fit valser les plats de la table.
«Il est bien beau notre gouvernement, se mit a ironiser Templeton, une femme présidente entourait de bras cassés. Saviez-vous Colonel Rabb qu'il y a même des homosexuels et des séropositifs au sein de la Maison Blanche?» fit-il en se tournant vers Harmon
«Nous avions jurer de ne plus revenir sur le cas de ce pauvre Vince Taylor (voir l'épisode 8 de la saison 1 de Commander in Chief: les fantômes du passé. Ndlr). Alors avant de tenir des propos homophobes, vous feriez mieux de vous souvenir des propos racistes que vous avez jadis clamé, durant votre jeunesse.»
«De toute façon vous n'auriez jamais dû devenir la Présidente. Même Teddy ne l'aurait pas souhaité. Je vous rappelle que c'est moi qu'il a réclamé sur son lit de mort !»
«D'après mes fonctions de Vice-Présidente, il ne m'était pas interdit de refuser ce poste. Avouez tout simplement que vous avez peur de moi Nathan !»
«Et oh, vous allez la fermer bon sang ! Vous me donnez mal au crane à aboyer comme des cleps.» s'exclama soudainement Harmon en s'interposant entre eux.
«Je ne vous permet pas de me parler sur un tel ton !» risposta avec véhémence Templeton
«Qu'ai-je à craindre de vous ? C'est pas vous le Président.» le piqua Harmon
«Ne faites pas le malin, j'ai assez de pouvoir pour vous faire jetter de l'US-Air Force.»
«Ah oui ?» s'énerva Rabb en se rapprochant de Nathan en lui lançant un regard des plus noir.
«Vous n'êtes qu'un petit insecte que je me ferais un plaisir d'écraser.» le narqua Templeton. Mais le Président de la Chambre des représentants n'eut pas le temps de voir le poing filer dans sa direction. Harmon le frappa en plein machoire avec violence, le faisant tomber par terre. Il fut aussi surprit par sa réaction que l'était Nathan, Ann et Mackenzie.

Le docteur Juliette Fletcher essaya de se calmer en entreprenant un exercice de respiration censé aider à la relaxation. Mais elle n'y arriva pas et préféra laisser éclater sa colère. Elle tapa furieusement sur le clavier de l'ordinateur sur lequel elle travaillait. Sous ces coups, une des touches se décrocha et s'envola.
«Et du calme, tu vas finir par péter l'ordi.» lui fit Quentin Corrigan en ramassant la touche qui était tombé par terre.
«Ca fait trois jours que je travaille à déconnecter ce fichu programme de quarantaine, sans succès. Dire que ça fait déjà trois jours que nous sommes enfermés ici.»
«Tu veux que je t'aide ?» demanda Quentin, malgré son état fièvreux.
«Non merci. Tu serais capable de provoquer une nouvelle catastrophe.»
«Pardon ?! Mais pourquoi tout le monde croit que je suis une source de catastrophe ?» commença à s'emporter le jeune scientifique.
«Tout le monde pense comme ça à mon sujet. Le pire c'est Chjara, faut tout le temps que l'on me rabaisse. Et gnagnagna, Quentin qu'as-tu encore fait ?! T'es vraiment stupide et gnagnagna.»
«Oh c'est bon, tu vas arrêter de gémir...» soupira Juliette, exaspéré par son compagnon d'infortune.
«Ben quoi, c'est pas vrai ? Tout le monde me méprise à croire.»
«Rooo, le pauvre petit chou. Mais tu es le petit vilain canard.» le narqua-t-elle
«Ben tu vois, j’avais raison, à croire que l'on voit en moi toujours un moins que rien.»
«Mais normal, pauvre abrutit, tu te laisses toujours marcher sur les pieds par n'importe qui.»
«Non, c'est pas vrai, j'ai ma dignité...» essaya-t-il de la contredire
«Ouvre les yeux, depuis que nous nous connaissons c'est toujours pareil, rappelle-toi à l'université.»
«C'est faux, à l'université j'étais bien vu. J'avais même été élu président du club d'échec.»
«Ah oui?! Alors ta mémoire est bien floue. Tu ne te rappelles pas ce jour, où l'équipe de football t'a mis la tête dans les WC et on tiré la chasse d'eau ? En plus ils t'obligeaient à faire leurs dissertations à leurs places, tout cela en échange de nouvelles humiliations. Il y a eu aussi le jour du bal de promo, une fois qu'ils s'étaient saoulés comme il fallait, ils t'ont tabassés comme des fous furieux soit disant juste pour finir la soirée en beauté. Sans oublié la fois ou ils t'ont obligés à boire toute les fioles de solution du labo de chimie : résultat nous avons dû te faire un lavement d'estomac à l'hopital et deux semaines de maladies...»
«Sa prouve ainsi la véracité de mes dires: on m'a toujours méprisé et rabaissé plus bas que terre. Pourquoi jamais personne n'est venu me secourir ? Non bien sûr, qui aurait voulu être l'ami du looser numéro un de l'université ?! Même toi à la fin tu ne m'as plus regardé, avais-tu honte de moi ?!» s'exclama Quentin, aux bords des larmes. Pour seule réponse, Juliette lui envoya une puissante claque, lui laissant une vive marque rouge sur la joue.
«Arrête de dire n'importe quoi. J'ai toujours été là pour toi, mais à croire que tu ne t'en rendais pas compte. Je me suis même obligé à sortir avec Desmond, le chef de l'équipe de football pour qu'il te laisse en paix. Alors ne répète plus jamais que j'ai eu honte de toi!» lui fit Juliette en haussant la voix.
«Alors pourquoi, depuis que tu es arrivé sur Ithaque, m'as-tu toujours vouvoyer?!»
«Mais ne comprends-tu donc pas?! Si je me suis éloigné de toi, c'était pour que tu puisses enfin voler de tes propres ailes, et qu'enfin tu prennes confiance en toi même.»

Dans la salle de l'armurerie d'Ithaque, le major Steven Dell faisait les cents pas, se faisant du souci pour ses hommes. Cela faisait quatres jours qu'ils étaient enfermés dans cette pièce, avec Chjara Shiva. Quatres jours qu'ils n'avaient ni mangé ni bu, en plus ses hommes étaient souffrants. L'Artélienne était penchée sur le caporal Smith et le capitaine Havok. Tout deux étaient très fièvreux, et étaient incapable de faire le moindre mouvement tant cela leur coûtait d'effort. De plus, des éruptions cutanées faisaient leurs apparitions, même Chjara en avait sur le bras droit.
«Vous pouvez rien faire pour eux ?» interrogea le capitaine Spencer en se tournant vers Chjara
«Non.» répondit-elle simplement
«Mais d'après les rapports que j'ai lu, vous êtes une ancienne ayant fait l'Ascencion.» insista-t-il
«Oui. Mais je maîtrise encore très mal mes pouvoirs.»
«Ouai c'est ça! Avouez que vous en avez rien à foutre des humains, espèce de sale alien !» s'exclamat alors avec haïne le militaire.
«Veillez me parler mieux, je vous pris.» répliqua Chjara, en gardant le contrôle de soit même.
«Vas te faire voir pourriture extraterrestre. Le seul truc que vous voulez, c'est nous anéantir et détruire la Terre.» continua à dire avec véhémence Spencer. Il se dirigea vers un ratelier d'arme et braqua un fusil de technologie Ancien sur la jeune Artélienne.
«Spencer calmez-vous et poser tout de suite cette arme.» fit Steven Dell en s'interposant.
«Vous ne comprenez pas Major ? C'est cette femme qui a rendu malade Smith et Havok. C'est un complot des aliens pour tuer la Présidente.» lâcha Spencer en armant son arme et en mettant en joue Chjara. Son doigt pressa sur la détente de l'arme...

Harmon retira sa chemise et laissa le soin à la Présidente de faire son diagnostique. Elle regarda un moment les taches et les boutons qui étaient apparus sur le dos du Colonel.
«C'est pas beau à voir, fit Mackenzie, votre éruption cutanée se répend sur tout votre dos.»
«Et vous, ça va ?» demanda Harmon en remettant sa chemise.
«Moyennement, moi c'est mon bras gauche qui me démange.»
«Il serait plus prudent de ne pas se gratter.» fit Rabb tandis qu'il se dirigeait vers Ann Lang et Nathan Templeton.
«Le pauvre, j'espère qu'il va s'en sortir. Même si il est des plus agaçants, c'est quelqu'un agréable quand il veut.» soupira Mackenzie en regardant le le Président de la Chambre des représentants. Il était celui qui avait le plus de mal face au virus. Sans doute qu'à cause de son âge plus avançé, ses défenses immunitaires étaient affaiblis.
Paradoxalement à Templeton, c'était Ann Lang qui était la moins touché par les ravages du virus. Elle n'avait pas encore dévellopé d'éruptions cutanées alors que Mackenzie, Harmon et Nathan en étaient presque recouvert.
«Vous allez bien ?» lui demanda la Présidente.
«Oui, je me sens juste un peu fatigué.» répondit la secrétaire à la défense.
«C'est étrange que seul vous ne présentez encore de symptomes avancés.» intervint Rabb
«Je ne sais pas quoi vous répondre. Peut-être cela vient-il que je me sois fait vaccinée il y a à peine un mois pour mon dernier voyage au Rwanda.»
«Peut-être. Vous êtes sûre d'être humaine.» plaisanta-t-il. La secrétaire marqua un moment d'hésitation avant de répondre, comme si la question du militaire l'avait désarçonné.
«Oui... oui. Pourquoi cette question ?» Mais ce moment d'hésitation n'échappa pas à Mackenzie
«Pourquoi avez vous hésiter avant de répondre?»
«Mais... eh bien j'avoue que cette question m'a étonné. Faire de l'humour dans un moment pareil...» fit avec difficulté Ann Lang
«Eh bien détentez-vous Madame la secrétaire à la défense. Je ne voulais juste que détendre l'atmosphère. À croire que vous nous...» mais Harmon ne finit pas sa phrase.
«Qu'y a-t-il?» lui demanda Mackenzie
«Je ne sais pas, mais peut-être suis-je parano. Mais il est vrai que le fait que Madame Lang ne présente pas de symptômes est louche.»
«Qu'insinuez-vous?» le pressa la Présidente
«Rappelez-vous, avant que nous allions diner. Elle s'est absentée un moment, et étrangement, lorsqu'elle revient dans la salle de réception, le système de quarantaine s'est activé peu de temps après.»
«Vous voulez dire que ce serait elle qui est à l'origine de ce virus ?»
«Vous ne trouvez pas que tout coïncide trop bien, Madame ?» fit Harmon en direction d'Ann. Mackenzie et Rabb dévisagèrent la secrétaire à la défense.

La balle sortit dans un bruit de dément du canon de l'arme que Spencer tenait entre les mains. Elle fila droit vers le coeur de Chjara. Le temps sembla se ralentir pour cette dernière. À l'instant où l'arme avait été levé, elle avait compris ce qui allait se passer, mais n'avait pas réagit. Elle voyait le bout de métal, sifflant les airs, sans remarquer Steven Dell qui plongeait. Elle ferma les yeux, sentant sa fin proche. Elle s'attendit... elle s'attendit à un choc, à une douleur fulgurante dans la poitrine, mais rien à part un cri étouffé et un corps tombant au sol. Ses paupières se levèrent aussitôt, le major était allongé au sol, sa main posé sur une tâche rouge au niveau de son torse, tandis que Spencer le regardait, effaré, comprenant avec horreur sa bêtise. Il avait lâché son arme, elle gisait au sol, à ses pieds.
«Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce que j'ai fait ?!» balbutia-t-il
«Major !» s'écria Chjara, en se précipitant vers lui. :
«Moi qui avais faim, je viens de bouffer du plomb... ouah, ça fait mal. Spencer, la prochaine fois que vous vous mettez en colère, ne portez pas votre arme.» gémit Steven entre ses dents.
«Je... je ne sais pas, d'habitude je suis calme comme...» essaya de se plaidoyer le militaire. Chjara retira pendant ce temps la main de Dell de sa blessure et l'examina. . Son uniforme était tâché de sang, il y avait un trou entre les deux poumons. L'Artélienne espérait que la balle n'avait pas perforé un des poumons, sans quoi la vie du major Dell risquait de devenir courte.
«Ne vous inquiétez pas major, on va vous soigner.» lui fit-elle. Elle regarda autour d'elle, cherchant quelque chose pour bloquer le saignement. N'ayant rien sous la main, elle fut obligé d'arracher un bout de sa tunique beige Artélienne et appuya avec sur la blessure. Une vie valait plus qu'un habit, aussi important soit-il.

La secrétaire à la défense soutient sans sourciller les regards de la Présidente des Etats-Unis d'Amérique et du Colonel Harmon Rabb.
«Vous ne trouvez pas que tout coïncide trop bien, Madame ? Le fait que deux minutes après votre retour dans la salle de réception le système de quarantaine s'allume, et surtout le fait que vous soyez la seule à ne presque pas avoir de symptômes ?» fit Harmon. Pour seule réponse, Ann se mit à rire :
«Je savais bien que vous seriez une épine dans mon pied Colonel. Je n'aurais pas dû vous laisser faire parti de cette expédition : vous êtes bien trop perspicace.» fit-elle alors que ses yeux se mirent à étrangement briller. Harmon et la Présidente reculèrent.
«Qu'est-ce que...» balbutia Mackenzie
«Goa’uld... c'est une Goa’uld. Voilà pourquoi elle n'est pas autant atteint par ce virus que nous. Son symbiote la préserve.» expliqua Harmon
«Les Goa’uld? J'ai lu plusieurs rapports du SG-C les concernant. Ce sont des parasites aliens qui ont besoin d'hôtes pour survivre. Mais comment se fait-il qu'ils aient pû parasiter des membres du gouvernement?»
«Il y a déjà plusieurs années que les Goa’uld se sont infiltrés dans les différents gouvernements de notre planète. Nous pensions les avoir tous démasqués, mais il semblerait qu'il en reste encore.»
«Et oui, les coupa Ann, vous ne pouvez pas vous rendre compte jusqu'où influence s'étant dans les sphères du pouvoir. Mais maintenant que vous avez percé mon identité, appellez-moi Sekmeth! Je suis la responsable des épidémies et la messagère de la mort, la Déesse du carnage et de la guerre.»
«C'est donc vous qui êtes à l'origine de ce virus. Mais pourquoi, dans quel but ?» interrogea Mackenzie en s'avançant vers elle.
«Vu que votre vie va bientôt s'éteindre, je peux tout vous dévoiler. La mort de la Présidente des Etats-Unis d'Amérique sera un coup dur pour cette expédition. Le Conseil de Supervision International déciderait donc de ne plus financer les recherches sur Ithaque. Tout le personnel serait rappellé sur Terre...»
«Et après, une fois que la cité aurait été vide, les Goa’ulds en auraient profité pour s'y installer. C'est ça ?» demanda Harmon
«Exact. Ma mission est de discréditer le projet Stargate Odyssée aux yeux du Pentagone, afin que les derniers membres de la Confrérie, au travers du CIS mettent la main sur Ithaque. Mais malheureusement pour vous, nous avons déjà gagné. Il ne vous reste plus que quelques jours à vivre. Le virus aura bientôt raison de vous.»
«Quel est ce virus ?»
«Il se nomme le L.A.K.4. Il fut accidentellement créé dans les années 1990. Au début ce devait être un vaccin antiviral expérimental pour un entérovirus du type Coxsackie. Le responsable de l'expérimentation fut le Docteur Toshira. Mais le LAK4 s’est révélé, après test, développer un virus mutant particulièrement redoutable. La tolérance du vaccin fut de 5 % de souris vivantes au 5ème jour.»
«5 jours ? Quels sont les étapes de ce virus ?» interrogea Harmon.
«Les différentes phases d’évolution après contamination sont : 1) l'invasion par le virus : pas de symptômes, pas de contamination. Durée : 24h. 2) Fièvre chez sujet humain plus maux de tête intenses, fatigue, sueurs contaminantes. Durée : 24h. 3) Fièvre, agressivité exacerbée, Fatigue. Durée : 24h. 4) Paralysies régressives, éruptions cutanées sur le corps chez sujet humain,
agressivité violente plus syndromes paranoïdes, le contacts avec la peau est contaminants. Durée : plus pou moins 24 heures. 5) Décès 24 heures plus tard. Lors de l'expérience, les rats se sont entretués ou sont morts de méningite. Les conclusions à l'époque furent l'obtention d'un virus mutant très dangereux obtenu à partir d'une souche banale de Coxsackie par manipulation génétique.»
Harmon et Mackenzie Allen furent interloqués par les paroles de la Sekmeth. Harmon regarda sa montre:
«Il ne nous reste plus que vingt d'heures devant nous.»

Tous les membres de la cité d'Ithaque étaient sous le choc de la nouvelle que venait de leur apprendre le Colonel Harmon Rabb par tout les canaux radios de la cité. Il ne leur restait plus que dix-neuf heures avant que le virus LAK4 ait fini son oeuvre mortuaire. Certains individus furent malheureusement déjà fauché par la maladie.
Aux laboratoires médicaux, deux des scientifiques, travaillant sous les ordres du docteur Jivana Raksha, furent soudainement pris de convulsions avant de mourir de méningite. Quant à la fièvre provoqué par le virus, elle emporta avec elle le capitaine Havok de l'escorte présidentielle, et quatres autres personnes. Mais le plus atroce furent les excès d'agressivités et de paranoïas qu'engendra le virus. Six personnes furent grièvements blessés par un violent excès de démence de la part du lieutenant Parker qui leur tira à bout portant avec son Beretta, avant de se suicider avec la dernière balle.
Dans la salle de contrôle et d'activation de la Porte des Etoiles, le sergent Meyers comptait lui aussi les minutes qui le séparait de la mort. Il était enfermé dans cette pièce avec trois autres personnes. Ils étaient tous en proies à la terrible fièvre. C'est alors que soudainement, l'un deux tomba au sol, le corps secoué de violents spasmes, et la bave commençant déjà à écumer de sur ses lèvres. Les deux autres scientifiques se précipitèrent sur lui pour l'aider. Mais le sergent Meyers resta stupéfiait de voir, à travers la baie vitrée de la pièce, la Porte des Etoiles s'activer et un vortex en surgir. Il vit le bouclier essayer de s'activer pour obstruer le passage, mais en vain car une équipe d'une trentaine de personnes sortirent du vortex. Ils étaient tous équipés de combinaisons de protection et de tout un matériel médical.
Le sergent Meyers leurs fit de grands signes à travers la vitre pour attirer leurs attentions tandis que le scientifique étaient secoués par des spasmes de plus en plus violents, annonçant bientôt la fin. Les hommes en combinaisons le remarquèrent et se précipitèrent vers la salle de contrôle. Ils découpèrent la porte au chalumeau et pénétrèrent dans la pièce. Meyers crut reconnaître par derrière les casques de protections, le docteur Carson Beckett qui vint porter secours au scientifique, et le docteur Rodney Mckay qui se précipita vers une console pour essayer de débloquer le système de quarantaine.

Trois heures plus tard, Mackenzie Allen se réveilla, ouvrant avec difficulté ses paupières. Elle fut d'abord éblouit par la vive lumière qui régnait dans le secteur médicale d'Ithaque. Elle essaya de se relever mais n'en trouva pas les forces.
«Du calme. Restez allongée Madame la Présidente, vous êtes sauve.» lui fit un médecin. Mackenzie lui souri. Elle tourna la tête et vit à côté de son lit, le major Steven Dell. Il avait un bandage sur tout le torse.
«Que vous est-il arrivé major?» demanda-t-elle au chef de son escorte personnelle.
«Rien de si grave... je me suis juste pris une balle.» essaya-t-il de ricaner pour détendre l'atmosphère. Macklenzie lui souri.

Une fois que la Présidente des Etats-Unis d'Amérique fut remise sur pied, elle fut invitée en salle de réunion où l'attendait Nathan Templeton, le Docteur Elizabeth Weir, le Docteur Fletcher, le Général Landry, le Colonel Harmon Rabb, ainsi que Robert Woosley, membre du CSI (le Conseil de Supervision Internationnal).
«Comment vous sentez-vous Madame la Présidente ?» lui demanda poliment le Général Landry
«Bien. Je reprends doucement mes forces. Mais comment avez-vous su que nous avions des problèmes sur Ithaque.» interrogea-t-elle
«Et bien lorsque nous avons vu que vous ne reveniez pas sur terre après les trois jours de visite d'Ithaque établit par votre planning, nous nous sommes immédiatement douté que quelque chose n'allait pas. Nous avons donc essayer d'ouvrir un vortex vers la cité, mais le bouclier était actif pour une raison que nous ignorons. Nous avons donc contacté le Docteur McKay pour qu'il nous aide à forcer le passage en désactivant à distance le bouclier d'Ithaque.»
«Et comment avez-vous su que nous étions victimes d'un virus ?»
«Et bien nous avons reçu l'aide d'un informateur des plus inattendue. Le Goa’uld prénommé Ba'al, a contacté le SG-C. Il nous a mit au courant des plans de la secrétaire à la défense Ann Lang, ou du moins le Goa’uld qui se faisait passer pour elle.»
«Mais pourquoi Ba'al vous aurez renseigner de sa propre initiative ?»
«Il semblerait qu'il ait une dent contre Sekhmet. Vraisemblablement elle l'aurait jadis trahis auprès d'autres grands maitres Goa'Uld. Pour le moment, nous ne savons pas comment il a été au courant des plans de la secrétaire à la défense.»
«Si je comprend bien, c'est grâce à lui que vous nous avez sauver ?»
«En quelque sorte, intervint Robert Woosley, après que Ba'al ait contacté le SG-C, nous avons préféré mener notre enquête pour vérifier la véracité de ses dires. En effet, les laboratoires pharmaceutiques Horizon nous ont appris qu'il leur manquait une dose d'un virus hautement dangereux dont ils nous ont fournis le seul antidote connu à ce jour. Quant à Ba'al, nous ne savons pas encore pourquoi il a agit de la sorte, mais nous doutons fortement qu'il essayera dans tirer une quelconque dette.»
«J'ai bien peur qu'un jour il fasse valoir son dut.» soupira Mackenzie


FIN DE L'EPISODE.